Il s’agit ici d’une composition spontanée, immédiate, automatique et non différée. C’est une exploration d’un présent arrangé. Une composition autour de fragments de « Anachronisme » C. Tarkos.
Un espace vide, un piano à queue, un pianiste, une danseuse, un comédien. C’est une forme simple, la complexité vient du jeu. Trois personnes, les trois arts de la scène qui se frôlent et se croisent, trois artistes réunis dans un espace-temps aléatoire. Il n’y a pas d’histoire. Il y a des corps, du son, des gestes, des mots, mais il n’y a pas de narration. Sur le plateau, il y a trois écritures simultanées et dans la salle, l’imaginaire de chacun de ceux qui regardent et qui écoutent.
Essayer de lâcher prise et laisser les mémoires faire leur travail, les  laisser remonter et devenir matière de corps, de son, de mots. C’est ce qui se cherche dans ce délestage et qui échappe et c’est à cette échappée que nous convions le public comme le partenaire d’un jeu de vertige et d`immédiateté.